Saint-Malo : partez sur les traces des corsaires malouins

Saint-Malo et ses remparts, sa mer qui s’étend à perte de vue, les cris des mouettes… Un décor de carte postale qui cache pourtant un passé palpitant : celui des corsaires malouins ! Loin d’être de simples pirates, ces marins hors pair servaient le roi de France en attaquant les navires ennemis. René Duguay-Trouin, Robert Surcouf… Leurs abordages audacieux ont écrit quelques-unes des plus grandes pages de l’histoire maritime. Aujourd’hui encore, la ville garde l’empreinte de ces navigateurs téméraires. En séjournant dans notre Camping l'Emeraude près de Saint-Malo, vous aurez la chance d'être aux premières loges pour partir à la découverte de l’histoire de leurs exploits en mer !

Les corsaires malouins : légalité, prospérité et déclin

Les corsaires malouins n’étaient pas de simples flibustiers en quête de richesses. Ces marins aguerris, mandatés par le roi de France, avaient pour mission d’attaquer les navires marchands ennemis afin d’affaiblir leur économie et de renforcer la puissance maritime française. Saint-Malo devint ainsi un bastion de la guerre de course, une activité aussi périlleuse que lucrative qui fit la richesse de la cité corsaire.

Corsaire ou pirate : une distinction essentielle

Si les corsaires et les pirates partageaient le goût des abordages et des trésors, leur statut était bien différent. Là où le pirate pillait sans foi ni loi, attaquant tout navire à sa portée, le corsaire agissait sous l’autorité royale, uniquement en période de guerre et contre des cibles ennemies identifiées. Cette distinction était cruciale : capturé, un pirate risquait la pendaison immédiate, tandis qu’un corsaire était traité comme un prisonnier de guerre. Cependant, cette frontière était parfois floue, certains corsaires n’hésitant pas à basculer du côté de la piraterie lorsque la paix leur ôtait tout droit de course…

Un métier florissant dans un lieu stratégique

Grâce à sa position privilégiée, face aux côtes anglaises, Saint-Malo devint rapidement l’un des ports corsaires les plus actifs de France. Dès le XVIIe siècle, la cité portuaire s’imposa comme un centre d’armement maritime où armateurs et navigateurs montaient des expéditions redoutables contre les flottes ennemies. Les riches familles malouines investirent massivement dans cette activité, finançant la construction de navires rapides et puissamment armés. Les prises réalisées en mer, qu’il s’agisse de marchandises ou de navires capturés, firent la fortune de la ville et lui valurent son surnom de “Cité Corsaire”.

La fin de l’âge d’or des corsaires

L’apogée de la guerre de course se situe entre le XVIIe et le début du XIXe siècle. Mais avec l’émergence des grandes marines militaires organisées et la signature de traités de paix plus durables, le rôle des corsaires déclina progressivement. Le coup de grâce survint en 1856, avec la signature de la Déclaration de Paris, qui interdit officiellement la guerre de course. Désormais, seuls les navires de guerre pouvaient mener des attaques en mer. Les derniers corsaires malouins durent alors se reconvertir, mettant fin à une époque où Saint-Malo régnait en maître sur les océans.

statue corsaire malouin

Saint-Malo, la cité des corsaires

Impossible de parler des corsaires sans évoquer Saint-Malo, ce port breton qui fut un véritable bastion de la guerre de course. Dès le XVIIe siècle, la ville s’impose comme une forteresse imprenable et un centre stratégique pour les expéditions corsaires. Ses marins, réputés pour leur audace, partaient à l’assaut des flottes ennemies sous le couvert du roi de France. Mais Saint-Malo ne se limitait pas à ses corsaires : la cité était aussi un carrefour du commerce maritime et un symbole d’indépendance farouche, forgé au fil des siècles.

Une ville fortifiée pour faire face aux ennemis

Les remparts de Saint-Malo, qui encerclent toujours la vieille ville, témoignent de son passé défensif. Conçus pour résister aux assauts maritimes, ils ont protégé la cité contre de nombreuses attaques, notamment anglaises. Face aux menaces, la cité portuaire s’est dotée de fortifications massives, complétées par des forts construits sur les îlots voisins, comme le Fort National ou le Fort du Petit Bé. Ces bastions permettaient aux Malouins de défendre leur territoire tout en contrôlant les accès maritimes stratégiques. Une nécessité, car Saint-Malo, avec ses corsaires redoutés, était une cible privilégiée des ennemis du royaume de France.

Un carrefour du commerce maritime

Si la guerre de course a fait la renommée de Saint-Malo, son commerce maritime a largement contribué à sa prospérité. Dès le XVIIe siècle, les navires malouins sillonnent l’Atlantique et l’océan Indien, transportant épices, café, sucre et textiles précieux. La ville entretient des relations commerciales florissantes avec les Amériques, les Indes et l’Afrique, et certaines grandes familles malouines deviennent d’influents armateurs et négociants. Cette prospérité renforce encore la puissance de la cité, qui devient l’un des ports les plus riches du royaume de France.

Une indépendance farouche

Saint-Malo a toujours cultivé une identité forte et singulière. En 1590, en pleine guerre de religion, ses habitants proclament leur indépendance, refusant de se soumettre aux conflits qui divisent le royaume. Pendant quatre ans, la cité devient une république autonome, arborant fièrement la devise “Ni Français, ni Breton, Malouin suis”. Cette période symbolise l’esprit rebelle et maritime de Saint-Malo, une ville qui, bien qu’intégrée à la France, a toujours su préserver son caractère unique et son attachement à la mer.

port corsaire saint malo

Partez à la découverte de l’héritage corsaire autour du Camping Emeraude

En séjournant au Camping Emeraude à Saint-Briac-sur-Mer, vous êtes idéalement situé pour partir sur les traces des célèbres corsaires malouins. 30 minutes environ vous séparent de la cité corsaire et vous ouvre les portes de balades sur les remparts de Saint-Malo, visites de musées et sorties en mer à bord de navires d’exception vous permettant de revivre l’âge d’or de la guerre de course !

Les remparts et le cœur historique de Saint-Malo

Déambuler sur les remparts de Saint-Malo, c’est marcher dans les pas des corsaires qui défendaient la cité et scrutaient l’horizon à l’affût des navires ennemis.En chemin, arrêtez-vous devant les statues de René Duguay-Trouin et Robert Surcouf, érigées en hommage à ces figures emblématiques de la course malouine. Dominant fièrement la mer, elles rappellent le rôle stratégique de Saint-Malo et l’audace de ses navigateurs.

Embarquez sur un navire corsaire

Pour une immersion totale dans l’univers des corsaires malouins, quoi de mieux que de voguer sur un véritable navire d’époque ? Deux bateaux mythiques vous ouvrent leurs ponts :

  • Le Renard : dernière frégate armée par Robert Surcouf en 1812, ce cotre corsaire de 30 mètres a été fidèlement reconstitué. Il propose des sorties en mer au départ de Saint-Malo, proposant une expérience unique pour revivre l’ambiance des abordages et sentir le vent du large comme un véritable corsaire.
  • L’Étoile du Roy : imposant trois-mâts de 47 mètres, cette réplique d’une frégate corsaire malouine de 1745 sert aujourd’hui de musée flottant. À quai ou en mer, son pont et ses cabines vous donnent accès à l’histoire fascinante de la marine malouine.

Les musées et expositions dédiés à l’univers corsaire

Pour compléter votre immersion dans l’univers corsaire, plusieurs musées incontournables vous ouvrent leurs portes :

  • La Demeure de Corsaire : cette ancienne résidence d’armateur du XVIIIe siècle, située au cœur de Saint-Malo, vous transporte dans le quotidien des négociants et des corsaires. Meubles d’époque, coffres remplis de trésors, cartes maritimes… Une visite captivante dans les coulisses de la guerre de course.

A terre, sur les remparts ou en mer, l’esprit des corsaires malouins plane toujours sur Saint-Malo. Profitez de votre séjour au Camping Emeraude pour embarquer dans cette aventure et revivre la légende de ces navigateurs intrépides !